Une transformation audacieuse des droits fondamentaux : les députés européens votent pour l’inscription de l’IVG dans la Charte

Jeudi dernier, un événement majeur a secoué le Parlement européen.

Un vote historique pour l’inscription de l’IVG #

Les députés ont voté en faveur de l’inscription du droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Cette avancée majeure a été soutenue par 336 voix, malgré 163 voix contre.

Cependant, cette audacieuse modification n’aboutira pas immédiatement. En effet, elle nécessite l’accord unanime des États membres, un défi de taille à relever.

Les principaux acteurs du vote #

L’initiative de cette résolution provient de plusieurs groupes politiques : les Socialistes et démocrates (S&D), Renew Europe (centristes et libéraux), les Verts et The Left (gauche radicale). Ces acteurs ont réussi à faire adopter la résolution malgré les obstacles, marquant ainsi une victoire pour les partisans du droit à l’avortement.

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Ce vote fait suite à l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution française. Le président français, Emmanuel Macron, s’est exprimé en faveur de l’inclusion de la « liberté de recourir » à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE, affirmant que « plus rien n’est acquis et tout est à défendre ».

Une lutte pour les droits humains #

Manon Aubry, eurodéputée française (The Left), a fermement défendu le droit à l’avortement lors de la séance de vote. Elle a souligné que le droit à l’avortement n’est pas une question de point de vue ou un sujet de controverse, mais un droit humain. Elle a déclaré avec conviction que le droit à l’avortement ne tue pas, mais sauve des vies.

Le Parlement européen envisage de modifier l’article 3 de la Charte pour stipuler que « toute personne a le droit à l’autonomie physique, à un accès libre, informé, complet et universel aux droits sexuels et génésiques et à tous les services de santé connexes sans discrimination, y compris l’accès à un avortement sûr et légal ».

Il est important de noter les défis de cette modification :

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  • La Charte des droits fondamentaux de l’UE a la même valeur juridique que les traités et toute révision nécessite l’unanimité des États membres.
  • Le droit à l’IVG est restreint dans plusieurs pays de l’UE. Par exemple, en Pologne, l’IVG n’est autorisée qu’en cas de viol ou d’inceste, ou lorsque la vie de la mère est en danger. À Malte, l’avortement n’est autorisé que dans le seul cas où la vie de la mère est en danger et où le fœtus n’est pas viable.

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