Simone Weber, infamement connue sous le nom de « la diabolique de Nancy », s’éteint à 93 ans : Une vie marquée par une affaire judiciaire macabre

Simone Weber, tristement célèbre sous le nom de "la diabolique de Nancy", est décédée à l'âge de 93 ans.

La mort de la diabolique de Nancy #

Installée sur la Côte d’Azur depuis sa libération en 1999, Simone Weber a marqué l’histoire judiciaire française dans les années 1980 et 1990. Son avocate, Liliane Glock, a annoncé son décès le jeudi 11 avril.

Simone Weber a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle en 1991 pour le meurtre de son compagnon, Bernard Hettier. Malgré cette condamnation, elle a toujours clamé son innocence. Son deuxième mari a également été tué, mais elle a été acquittée de ce crime.

L’histoire de Bernard Hettier #

Bernard Hettier, le premier compagnon de Simone Weber, a disparu à l’âge de 55 ans en juin 1985. Il avait une relation avec Simone Weber, mais après avoir été harcelé par elle, qui était jalouse et possessive, il a choisi de rompre avec elle. Après de longues recherches, la police a retrouvé la voiture de Bernard Hettier dans un garage de Cannes, loué par Simone Weber sous un faux nom.

À lire Un gisement colossal de manganèse révélé par un drone amateur dans le Tarn, l’armée sécurise la zone

En septembre de la même année, un tronc humain a été repêché dans la Marne. Après de longues expertises, il a été établi qu’il s’agissait du corps de Bernard Hettier. Selon l’accusation, Simone Weber aurait tué Bernard Hettier dans son appartement à Nancy, puis aurait coupé sa tête et ses membres avec une meuleuse à béton. Les circonstances exactes de ce meurtre n’ont jamais été établies.

Le cas de Marcel Fixard #

Marcel Fixard, l’ancien mari de Simone Weber, est décédé à l’âge de 81 ans. Il était un militaire à la retraite qui avait embauché Simone Weber comme femme de service. Malgré sa bonne santé, Marcel Fixard est mort subitement d’un accident cardiaque en mai 1980.

La thèse d’un empoisonnement a été envisagée car Simone Weber avait orchestré un faux mariage pour, semble-t-il, toucher l’héritage de Marcel Fixard. Cependant, cette théorie n’a jamais été prouvée, malgré la conviction du juge d’instruction Gilbert Thiel de sa culpabilité dans cette deuxième affaire.

La réputation de Simone Weber #

Simone Weber, autrefois considérée comme « la bonne dame de Nancy », est devenue une figure infâme de l’histoire judiciaire française. Sa défense vigoureuse lors de son procès a marqué les esprits, notamment face au juge d’instruction Gilbert Thiel. Elle a congédié 25 avocats, y compris Gilbert Collard et Jacques Vergès, et a maintenu son aplomb lors d’un long procès de 31 jours devant la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle.

À lire Découverte d’un gisement de scandium sous un ancien terrain militaire, les riverains réclament des compensations

Récemment, Simone Weber est revenue sur le devant de la scène grâce à un téléfilm consacré à son affaire. Elle a vivement critiqué ce film, le qualifiant d' »ignominie impensable », et a rejeté toute ressemblance physique avec l’actrice qui l’incarnait à l’écran, Véronique Genest.

Les principaux points à retenir #

  • Simone Weber, connue comme « la diabolique de Nancy », est décédée à l’âge de 93 ans.
  • Elle a été condamnée pour le meurtre de son premier compagnon, Bernard Hettier.
  • Le corps de Bernard Hettier a été retrouvé plusieurs mois après sa disparition.
  • Simone Weber a été acquittée du meurtre de son deuxième mari, Marcel Fixard.
  • Elle a toujours clamé son innocence et a marqué l’histoire judiciaire française par sa défense vigoureuse.

Sciences et Démocratie est édité de façon indépendante. Soutenez la rédaction en nous ajoutant dans vos favoris sur Google Actualités :

Partagez votre avis