Questionnement autour de l’intégrité de la présidente de la Commission européenne : Ursula von der Leyen face à l’opposition européenne suite à une nomination controversée

La Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est retrouvée sous le feu des critiques suite à la nomination d'un eurodéputé à un poste bien rémunéré au sein de l'exécutif européen.

Une nomination qui fait polémique au sein de l’UE #

Cette décision a suscité une vague de réprobation parmi les membres du Parlement européen, remettant en question l’intégrité de la responsable allemande.

La contestation est d’autant plus forte que cette nomination a eu lieu à deux mois des élections européennes, qui verront un renouvellement des principaux dirigeants des institutions de l’UE. Cet acte a été perçu par certains comme une tentative de manipulation de la part de von der Leyen, qui est candidate à sa propre succession.

Le Parlement européen exprime son désaccord #

Le Parlement européen, lors d’une session plénière à Bruxelles, a adopté un amendement (382 voix pour, 144 contre et 80 abstentions) demandant l’annulation de cette nomination et l’ouverture d’une nouvelle procédure. Daniel Freund, l’auteur de cet amendement et membre du parti écologiste allemand, a exprimé sa satisfaction face à ce vote majoritaire.

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La nomination contestée concerne Markus Pieper, un eurodéputé allemand du Parti populaire européen (droite). Le poste en question est celui d’un émissaire chargé des petites et moyennes entreprises, qui est l’un des rôles les plus rémunérés de la hiérarchie européenne, avec un salaire mensuel brut de 18 430 euros.

La Commission européenne maintient sa position malgré l’opposition #

Malgré l’opposition des eurodéputés, la Commission européenne a affirmé qu’elle avait respecté toutes les procédures et a confirmé que M. Pieper prendrait ses fonctions comme prévu. Eric Mamer, le porte-parole de la Commission, a défendu la décision de von der Leyen en utilisant une métaphore footballistique.

Cependant, plusieurs commissaires, dont le Français Thierry Breton, l’Italien Paolo Gentiloni et le Luxembourgeois Nicolas Schmit, ont réclamé une discussion au sein du collège des 27 commissaires, remettant en cause « la transparence et l’impartialité » de la procédure de nomination de M. Pieper.

Voici une liste des principales préoccupations soulevées par cette nomination :

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  • La transparence de la procédure de nomination
  • L’impartialité de la présidente de la Commission européenne
  • La rémunération élevée du poste attribué
  • Les conséquences potentielles sur les élections européennes à venir

En dépit de ces controverses, le choix du ou de la future président(e) de la Commission européenne reste une prérogative des chefs d’État et de gouvernement de l’UE, qui en discuteront après les élections de juin. Il devra toutefois être approuvé par une majorité au sein du futur Parlement européen.

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