Strasbourg : Ces détails du cas controversé du manager de Geox refusant une intérimaire voilée vont vous étonner

Le gérant d'une boutique Geox à Strasbourg fait face à des menaces de mort sur les réseaux sociaux.

Le contexte de la controverse #

La raison ? Il a refusé qu’une travailleuse intérimaire vienne travailler en portant le voile. Ce fait troublant soulève diverses questions : le manager avait-il le droit de faire valoir ce refus ? Quelle est la ligne fine entre la liberté religieuse et les règles d’une entreprise ?

Depuis 2016, la loi Travail en France permet aux entreprises d’inscrire dans leur règlement intérieur le principe de neutralité. Cela signifie qu’elles peuvent interdire tout signe politique, philosophique ou religieux sur le lieu de travail. Mais cette règle est-elle applicable à tous les types d’entreprises ? Le contexte du refus du manager de la boutique Geox de Strasbourg mérite un examen plus approfondi.

Les détails du conflit #

L’intérimaire a été informée qu’elle n’avait pas la « tenue adéquate » pour travailler chez Geox. Le manager lui a dit : « Nous sommes en France, c’est dans la loi ». Il semble donc qu’il faisait référence au principe de neutralité dans le lieu de travail. Mais cette règle s’applique-t-elle à une entreprise de vente au détail qui accueille du public ?

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Étienne Pujol, avocat au barreau de Paris, explique que si une entreprise n’a pas de contact avec le public, l’employeur peut décider d’appliquer le principe de neutralité. Cela signifie que les employés ne doivent pas exprimer publiquement leur appartenance religieuse par leur comportement ou le port de signes ostentatoires religieux. La question se pose donc de savoir si l’agence d’intérim qui a embauché la jeune femme avait un règlement intérieur ou si elle connaissait les règles du magasin Geox.

Les conséquences possibles #

En plus des questions sur le droit du travail, il y a une autre dimension à cette affaire : le droit à l’image. La jeune femme a filmé son manager sans son consentement et a diffusé la vidéo sur les réseaux sociaux, encore une fois sans son accord. Cela pourrait avoir des conséquences juridiques.

Étienne Pujol précise que l’intention de nuire au gérant pourrait être sanctionnée au pénal. Bien que les peines de prison soient rarement appliquées dans ces cas, l’intérimaire pourrait être condamnée à une amende pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros.

  • La controverse entourant le refus du manager de la boutique Geox de Strasbourg d’autoriser une intérimaire à travailler en portant le voile.
  • Le principe de neutralité dans la loi Travail de 2016 permet aux entreprises d’interdire tout signe politique, philosophique ou religieux sur le lieu de travail.
  • La question de savoir si l’agence d’intérim qui a embauché la jeune femme avait un règlement intérieur ou si elle connaissait les règles de la boutique Geox.
  • Les questions juridiques potentielles soulevées par le fait que la jeune femme a filmé son manager sans son consentement et a diffusé la vidéo sur les réseaux sociaux.
🔍 Récapitulatif 📝 Détails
👩‍💼 L’intérimaire voilée Elle a été refusée par le manager de la boutique Geox de Strasbourg en raison de son voile.
⚖️ La loi Travail de 2016 Elle permet aux entreprises d’inscrire le principe de neutralité dans leur règlement, interdisant ainsi les signes politiques, philosophiques ou religieux au travail.
🎥 Le droit à l’image L’intérimaire a filmé son manager sans son consentement et pourrait être sanctionnée au pénal.

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