Voici le phénomène croissant qui voit les médecins quitter les stéthoscopes pour des seringues de botox. Découvrez pourquoi et comment cela vous concerne

Imaginez un monde où votre médecin de famille troque son stéthoscope pour une seringue de botox.

Un changement de cap dans le monde médical #

Ce scénario est déjà une réalité pour de nombreux praticiens qui se tournent vers la médecine esthétique, un secteur en plein essor et très lucratif. Cette tendance a été récemment mise en évidence par la reconversion de l’ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, lui-même neurologue de formation.

Alors que la France fait face à une pénurie de médecins, cette évolution suscite des inquiétudes. En effet, environ 6,7 millions de Français peinent à trouver un médecin traitant. Parallèlement, la médecine esthétique attire de plus en plus de praticiens, avec aujourd’hui plus de 8 000 professionnels dans ce domaine, un nombre supérieur à celui des neurologues ou des cardiologues.

Une question de finances #

La médecine esthétique, non reconnue par l’Ordre des médecins, offre une liberté tarifaire attrayante. En effet, une consultation chez un médecin généraliste coûte en moyenne 26,5 euros, tandis qu’une injection de botox peut atteindre 300 euros. Ce différentiel de tarifs a poussé certains médecins, comme Christelle Jacqueroud, à se lancer dans ce secteur pour financer du matériel de qualité pour leur cabinet.

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L’aspect financier n’est cependant pas le seul facteur d’attraction. Certains médecins apprécient le respect de la patientèle esthétique, qui se rend à leur cabinet pour se faire plaisir, et non par nécessité. De plus, la médecine esthétique, contrairement à la chirurgie esthétique, est perçue comme une « médecine douce », sans stress ni fatigue, ce qui fait son attrait pour certains praticiens en fin de carrière.

Une régulation nécessaire #

Face à cette tendance, l’Ordre des médecins prône une régulation du secteur. À cet effet, une proposition de loi a déjà été déposée pour encadrer les reconversions vers la médecine esthétique. Les médecins esthétiques jouent également un rôle de prévention important, notamment auprès des jeunes, souvent ciblés par des pseudo-médecins sur les réseaux sociaux.

En parallèle, l’Ordre des médecins envisage d’instaurer une formation de deux ans, accessible uniquement aux médecins, avec une capacité d’accueil limitée à 60 places par an. Cette mesure pourrait être mise en place dès la rentrée 2024.

Voici un récapitulatif de ce qui a été discuté :

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Emoji Récapitulatif
🔄 Changement de cap dans le monde médical vers la médecine esthétique
💰 La médecine esthétique comme une alternative lucrative
👩‍⚕️ La nécessité de réguler le secteur de la médecine esthétique

Alors, que penser de ce phénomène ? Voici quelques points à considérer :

  • La médecine esthétique offre une alternative lucrative pour les médecins
  • La régulation du secteur est nécessaire pour garantir la qualité des soins
  • La médecine esthétique joue un rôle important dans la prévention, notamment auprès des jeunes

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