La création tant attendue du conseil présidentiel de transition en Haïti #
Annoncée un mois après la démission du Premier ministre Ariel Henry, cette nouvelle institution a pour mission de rétablir l’ordre et la stabilité dans le pays.
Le décret officialisant la création du conseil a été signé par Ariel Henry lui-même et publié dans le journal officiel, Le Moniteur. Cependant, le conseil n’est pas encore aux commandes du pays. Il est prévu que Henry présentera la démission de son gouvernement après la nomination d’un nouveau Premier ministre.
Nomination et mandat du nouveau conseil #
C’est au conseil de nommer « rapidement » un nouveau Premier ministre et un gouvernement « inclusif ». Selon le document officiel, le mandat du conseil prendra fin, « au plus tard, le 7 février 2026 ».
La Communauté des Caraïbes (Caricom), qui a soutenu les discussions pour la formation du conseil, a salué cette création officielle. Elle voit en elle la « possibilité d’un nouveau départ pour Haïti », tout en reconnaissant que le pays doit encore relever des « défis de taille ».
- Les États-Unis ont salué ce pas vers le rétablissement de la sécurité.
- La voie est ouverte pour des élections libres et transparentes.
- Restauration de la démocratie et d’une gouvernance inclusive envisagée.
🔍 Récapitulatif | Description |
---|---|
🇭🇹 Conseil de transition | Création en Haïti après des semaines de négociations |
👥 Composition | Sept membres avec droit de vote, deux observateurs sans droit de vote |
⏰ Mandat | Fin le 7 février 2026 |
L’instabilité politique chronique en Haïti #
Haïti souffre depuis des décennies d’une instabilité politique chronique. Fin février, des gangs violents ont lancé des attaques coordonnées contre des sites stratégiques, affirmant vouloir renverser Ariel Henry.
Henry, nommé quelques jours avant l’assassinat en 2021 du président Jovenel Moïse, était fortement contesté. Il a alors annoncé sa démission pour laisser la place à un conseil présidentiel de transition.
Les défis à relever par le nouveau conseil #
La mise en place du nouveau conseil n’a pas été une tâche facile. Des semaines de négociations complexes ont été nécessaires, marquées par des revirements. Les désaccords entre les partis politiques et d’autres parties prenantes, ainsi qu’avec le gouvernement sortant, ont rendu le processus difficile.
Le conseil est composé de sept membres avec droit de vote, représentant les principales forces politiques en Haïti et le secteur privé. Deux observateurs sans droit de vote représenteront la société civile et la communauté religieuse.
Malgré ces défis, Gédéon Jean, directeur du Centre d’analyse et de recherche en droits de l’Homme (CARDH), voit la création de l’organe comme « un pas important ». Pour lui, « il faudra créer les conditions sécuritaires pour que le conseil puisse travailler mais surtout protéger la population, la première priorité ».