Voici comment Haïti tente de surmonter les crises et le chaos : la formation d’un conseil présidentiel de transition

Après des semaines de négociations ardues, Haïti a enfin créé officiellement un conseil présidentiel de transition le 12 avril.

Formation d’un conseil présidentiel de transition en Haïti #

Ce conseil a la lourde responsabilité de rétablir l’ordre public et la stabilité dans un pays en proie à la violence des gangs. Ce développement est survenu un mois après la démission du Premier ministre contesté, Ariel Henry.

Le conseil présidentiel de transition, bien que formé, doit maintenant nommer un Premier ministre et un gouvernement inclusif. Le mandat du conseil devra prendre fin au plus tard le 7 février 2026, selon le décret officiel. Après la nomination d’un nouveau Premier ministre, le Président devra présenter la démission de son gouvernement.

La communauté internationale salue la création du conseil #

La Communauté des Caraïbes (Caricom), qui a soutenu les discussions pour la formation du conseil, a salué sa création officielle. Elle a déclaré que cette création laissait entrevoir la possibilité d’un nouveau départ pour Haïti, même si le pays doit encore faire face à de nombreux défis.

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Les États-Unis ont également salué ce développement, affirmant qu’il s’agissait d’un pas positif vers le rétablissement de la sécurité, la tenue d’élections libres et transparentes et la restauration de la démocratie et d’une gouvernance inclusive.

Les défis persistants en Haïti #

Malgré la formation du conseil, Haïti, qui souffre d’une instabilité politique chronique, doit encore faire face à de nombreux défis. La violence des gangs, qui ravage de larges pans du pays, continue de représenter une menace sérieuse. Ariel Henry, nommé Premier ministre quelques jours avant l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021, était fortement contesté et n’a pas pu retourner dans son pays après un voyage au Kenya.

En outre, la capitale est à 80% aux mains des bandes criminelles, accusées de nombreuses exactions, notamment des meurtres, des viols, des pillages et des enlèvements contre rançon. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 100 000 personnes ont fui la zone métropolitaine de Port-au-Prince en un mois pour échapper à l’escalade de la violence des gangs.

  • La formation officielle du conseil présidentiel de transition
  • La nomination rapide d’un nouveau Premier ministre et d’un gouvernement inclusif
  • La fin du mandat du conseil prévue pour le 7 février 2026
  • La réaction positive de la communauté internationale à la création du conseil
  • Les défis persistants auxquels Haïti est confrontée, notamment la violence des gangs et l’instabilité politique
📌 Point clé 📝 Récapitulatif
🗓️ Date de formation du conseil 12 avril
🔁 Rotation du gouvernement Nomination d’un nouveau Premier ministre et d’un gouvernement inclusif
🌐 Réaction internationale La Caricom et les États-Unis saluent la formation du conseil
🚧 Défis Instabilité politique et violence des gangs

Constitution du conseil présidentiel de transition #

Le conseil présidentiel de transition sera composé de sept membres ayant le droit de vote, représentant les principales forces politiques en Haïti et le secteur privé. Des observateurs sans droit de vote représenteront également la société civile et la communauté religieuse.

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Toutefois, les individus faisant l’objet de sanctions de l’ONU, ceux ayant des intentions électoralistes pour les prochaines élections en Haïti, et ceux s’opposant à la résolution de l’ONU sur le déploiement d’une mission multinationale de soutien à la sécurité seront exclus du conseil.

Le chemin à parcourir pour Haïti #

Alors que la formation du conseil présidentiel de transition est un pas important dans la bonne direction, il reste encore beaucoup de travail à faire pour stabiliser Haïti. La création du conseil n’est pas une fin en soi. Il faudra créer les conditions de sécurité nécessaires pour que le conseil puisse fonctionner et surtout protéger la population.

Sans le rétablissement de la sécurité, les membres du conseil ne pourront pas exercer leurs attributions. Haïti, sans président ni Parlement et qui n’a connu aucune élection depuis 2016, doit donc travailler sans relâche pour restaurer la sécurité et l’ordre public.

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