Découvrez la lutte pour l’indépendance en Nouvelle-Calédonie : deux camps se font face, la tension monte

En Nouvelle-Calédonie, un projet de loi constitutionnelle a suscité un regain de tensions entre les partisans de l'indépendance et ceux qui s'y opposent.

Les tensions montent autour d’un projet de loi en Nouvelle-Calédonie #

Ce projet vise à élargir l’électorat à ceux qui résident sur le territoire depuis au moins une décennie et est actuellement examiné par le Parlement.

Samedi dernier, à Nouméa, environ 32 000 personnes, tant indépendantistes que non-indépendantistes, ont manifesté à propos de cette question électorale. Les forces de l’ordre ont établi un « cordon sanitaire » pour séparer les deux groupes de manifestants.

Les manifestations se déroulent sous haute surveillance #

Les manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville, scandant divers slogans pour exprimer leur position. Après son adoption au Sénat, le projet de loi constitutionnelle doit être examiné par l’Assemblée nationale au cours du mois de mai.

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Sonia Backès, leader du camp loyaliste, a crié devant une foule majoritairement européenne : « Paris, entends-nous ! ». Elle a organisé cette manifestation avec le Rassemblement-LR (droite) pour montrer son attachement à la France et à l’ouverture du corps électoral.

Emoji Résumé
🗳️ Projet de loi pour élargir l’électorat en Nouvelle-Calédonie
📣 Manifestations massives de partisans indépendantistes et non-indépendantistes
🏛️ Examen du projet de loi par l’Assemblée nationale prévu en mai

Des citoyens expriment leur point de vue #

Les manifestants ont clamé leur identité et leur attachement à la démocratie en scandant des slogans tels que : « On est chez nous ! », « Pas de liberté sans démocratie ! La démocratie, c’est nous ! La France c’est nous ! », et « Fiers d’être Calédoniens, fiers d’être Français ! ».

De nombreux citoyens ont exprimé leur point de vue sur la question. Bertrand, un manifestant de 67 ans installé depuis trois mois en Nouvelle-Calédonie, a déclaré : « Ce n’est pas une démarche contre le peuple kanak mais ce n’est pas normal que nous n’ayons pas ce droit citoyen. C’est une aberration que l’on n’ait pas les mêmes droits qu’ailleurs dans la République ! ».

En revanche, Roch Wamytan, l’un des responsables de l’Union calédonienne, le principal parti indépendantiste du FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste), a exprimé sa préoccupation : « La paix est menacée parce que l’Etat est sorti de son impartialité. Il a touché un tabou et il faut résister. Le dégel du corps électoral nous mène à la mort ».

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  • Le projet de loi vise à élargir l’électorat aux résidents de longue durée
  • Les manifestations ont rassemblé des indépendantistes et des non-indépendantistes
  • Le projet de loi doit être examiné par l’Assemblée nationale en mai

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