Les critères du diagnostic de performance énergétique (DPE) vont se retrouver modifiés. Afin de mieux évaluer les logements, en particulier les petites surfaces.
Des critères modifiés pour une meilleure évaluation des logements #
En effet, il constate que plus la surface d’un logement est petite, plus la composante eau chaude pèse sur sa note. Ainsi, le calendrier prévoit que les logements classés G se retrouveront interdits à la location à partir du 1er janvier 2025 et ceux classés F à partir du 1er janvier 2028.
Calculé selon de nombreux critères évalués par un diagnostiqueur professionnel certifié, le DPE évalue l’isolation et le système de chauffage du logement. Cependant, la méthode de calcul complexe peut générer des incohérences que le gouvernement souhaite éliminer. Notamment pour les petites surfaces.
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Les petits logements directement impactés par les nouvelles règles de calcul #
Les logements de moins de 40m2 sont concernés par ce nouveau mode de calcul du DPE. En tout, ce sont potentiellement 140 000 logements en France qui pourraient sortir des catégories passoires thermiques étiquetées F ou G-, représentant 11% des surfaces de cette taille. Ce choix s’explique par le fait qu’il a été réalisé que plus la surface d’un logement est petite, plus le poids de la composante eau chaude est mis en avant, sans véritable lien avec le nombre d’occupants.
Les propriétaires et locataires face aux nouvelles simplifications du DPE #
Interrogé par un média, Eddie Jacquemart, président de la Confédération Nationale du Logement, a plaisanté en disant que ces simplifications représentent un beau cadeau offert aux propriétaires. Il juge très inquiets de ne plus pouvoir louer leurs passoires thermiques. « C’est un recul important dans la lutte contre le changement climatique« , ajoute-t-il.
D’un côté, les propriétaires espèrent monter en grade avec ces changements et des associations de propriétaires, comme l’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers, accueillent favorablement ces modifications : « les Français peuvent se réjouir de ces premières annonces », déclare Alexis Lagarde, spécialiste DPE à l’UNPI, interrogé par un média.
Nouveaux classements et travaux de rénovation thermique
Ceux dont le logement obtiendra une nouvelle note entre A et G n’auront plus besoin d’entreprendre de travaux de rénovation thermique pour rester sur le marché de la location en 2025. Ceux qui n’amélioreront pas suffisamment leur classement pour la location devront effectuer des travaux lors du renouvellement du bail ou du changement de locataire s’ils souhaitent continuer à louer leur bien.
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Un simulateur devrait permettre aux propriétaires ayant déjà fait réaliser leur diagnostic de mettre à jour les calculs et d’obtenir un certificat officiel avec la nouvelle étiquette en cas de changement, sans coût supplémentaire. Pas besoin de payer pour une nouvelle visite du logement, il suffit simplement de mettre à jour son DPE. Attention toutefois aux arnaques qui tenteront de vous facturer cette mise à jour.
Les locataires face aux nouvelles réglementations DPE
Les locataires actuellement dans des logements classés F ou G et qui amélioreront suffisamment leur classement pour rester sur le marché en 2025 ou 2028 ne pourront plus exiger de travaux de rénovation thermique lors du renouvellement du bail.
Ce n’est probablement pas une bonne nouvelle pour certains qui continueront à vivre dans des logements énergivores entraînant des factures énergétiques importantes, comme le souligne le président de la CNL : « Le locataire qui reste dans le logement va continuer à subir ce logement de mauvaise qualité ».
La journaliste Cécile Dard couvre également l’actualité numérique et les problématiques sociales pour le site Notre Temps.