Le compteur Linky face aux controverses : Faut-il l’entourer de papier d’aluminium ?

Le  projet lancé par Enedis en fin 2015 et prévu pour s'étendre jusqu'en 2021 se poursuit encore aujourd'hui avec le déploiement du compteur Linky.

Linky et la transition vers des réseaux électriques plus intelligents #

Ce dernier permet une communication presque instantanée et à distance> des informations relatives à la consommation d’électricité, sans nécessiter la présence physique d’un technicien pour effectuer les relevés. Ainsi, loin d’être un ennemi, l’objectif principal de Linky est de faciliter la transition vers des réseaux électriques plus performants, en intégrant les énergies renouvelables et offrant aux utilisateurs un meilleur contrôle sur leur consommation d’électricité.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de l’Union européenne visant à améliorer la performance énergétique et à réduire les émissions de gaz à effet de serre, enjeux essentiels dans la lutte contre le changement climatique.

L’optimisation de la gestion de la demande énergétique

Le compteur Linky contribue à une meilleure gestion de la demande énergétique, ainsi qu’à une facturation plus juste et transparente pour les consommateurs. Il fonctionne sur la base de leur consommation réelle plutôt que sur des estimations, rendant ainsi le processus de facturation plus équitable.

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Les craintes liées aux ondes émises par le compteur Linky et la pratique controversée de l’aluminium #

Toutefois, malgré ces avantages indéniables, le compteur Linky a été sujet à plusieurs polémiques. Certains utilisateurs ont exprimé leurs craintes quant à l’exposition aux champs électromagnétiques générés par ce dispositif. Et, pour s’en protéger, entourent leur compteur Linky de papier d’aluminium. Croyant ainsi se prémunir contre les éventuels risques sur la santé. Mais cette méthode est-elle réellement efficace et sans danger ?

Des agences telles que l’ANFR (Agence nationale des fréquences) et l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) confirment que les émissions dues au compteur Linky. Elles restent largement inférieures aux seuils réglementaires établis pour la protection de la santé publique. De plus, les compteurs Linky ne représentent pas une source d’exposition significative comparativement à d’autres appareils électriques domestiques.

L’efficacité et les risques associés à l’utilisation du papier d’aluminium

Cependant, il semble que l’idée d’entourer son compteur Linky de papier d’aluminium soit discutable, tant sur le plan de sa mise en œuvre que sur le plan scientifique. Pour qu’une protection se voit véritablement efficace, elle devrait se voir installée selon les principes de la cage de Faraday. Ce qui va bien au-delà d’une simple couche d’aluminium entourant le compteur. De plus, le CPL (Courant Porteur en Ligne) utilisé par Linky se propage via les câbles électriques. Et ne semblent pas aisément bloqué par l’aluminium, contrairement aux fréquences radio plus élevées.

En outre, plusieurs spécialistes, dont Enedis, mettent en garde contre les risques liés à cette pratique. Notamment le surchauffage du compteur. En effet, le film d’aluminium agissant comme un isolant thermique empêche une bonne dissipation de la chaleur, provoquant ainsi des risques d’incendie. Ce serait donc un comble si cette pratique censée protéger causait finalement des dommages réels et immédiats !

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Un déploiement soigneusement supervisé malgré les controverses #

Face à ces polémiques, Enedis rappelle que la conception et l’installation des compteurs Linky. Ils respectent des normes strictes visant à assurer la sécurité des utilisateurs. Il semble aussi important de souligner que l’électrosensibilité n’a pas encore été formellement démontrée.

Il semble donc que vouloir se protéger des ondes potentielles en enveloppant son compteur Linky de papier d’aluminium repose davantage sur des croyances infondées que sur des preuves scientifiques solides. D’autant plus qu’il ne faut pas oublier que nous nous retrouvons déjà entourés de nombreuses sources d’ondes. Telles que les émetteurs radio et télévision, les antennes-relais de téléphonie mobile, etc. Prudence est donc de mise lorsque l’on envisage une méthode de protection non validée scientifiquement.

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