Les professionnels du secteur immobilier et de la construction ont récemment exprimé leur satisfaction suite à l’annonce de la modification du calcul des certificats de performance énergétique pour les logements de petite taille.
Annonce d’une correction des certificats de performance énergétique #
Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a annoncé une correction par décret qui devrait sortir 140 000 logements de la catégorie des passoires énergétiques.
La raison de cette décision est que plus un logement est petit, plus la consommation d’eau chaude pèse sur sa classification, sans lien véritable avec le nombre d’occupants.
Impact sur la classification des logements #
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est essentiel dans le secteur immobilier depuis 2006. Il classe les logements de A à G en fonction de leur consommation énergétique et, depuis 2021, de leur impact sur le changement climatique. À partir du 1er janvier 2023, la loi interdira de louer les logements les plus énergivores et cette interdiction sera étendue à tous les logements classés G dès le 1er janvier 2025.
Mise en œuvre du nouveau DPE
Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment, considère que cette modification permettra aussi de remettre des appartements sur le marché de la location. De plus, Jean-Christophe Repon, président de la Capeb, estime que cela permettra aux particuliers de mieux évaluer l’intérêt d’une rénovation.
D’autres acteurs du secteur sont plus nuancés dans leur appréciation de cette mesure. Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier, juge positive cette évolution, mais regrette que les logements chauffés à l’électricité restent pénalisés par rapport au gaz.
Une mesure controversée #
Cette décision n’a pas que des partisans. Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement, estime que c’est un « cadeau » pour les propriétaires. Car elle remettra des « épaves thermiques » sur le marché. Toutefois, l’association de consommateurs CLCV considère au contraire que cette nouvelle règle donnera une image plus fidèle de la réalité. Et évitera aux propriétaires de chercher des failles.
Les enjeux de la performance énergétique
La question de la performance énergétique est cruciale dans le contexte actuel de transition écologique. Les bâtiments représentent aussi environ 30% des émissions de CO2 en France. Et il devient impératif de réduire la consommation énergétique des logements. La correction du diagnostic énergétique globalement saluée montre donc que le gouvernement prend en compte ces préoccupations.
La modification du calcul des certificats de performance énergétique semble donc susciter un large consensus. Surtout parmi les acteurs du secteur immobilier et de la construction. Néanmoins, certaines voix s’élèvent pour dénoncer un traitement plus favorable accordé aux propriétaires. Cela pourrait aussi encourager au maintien de logements énergivores sur le marché locatif. Il conviendra de suivre attentivement l’évolution des indicateurs de performance énergétique suite à l’application de cette mesure.