Le 6 février dernier, un collectif d’associations a envoyé au Premier Ministre une lettre ouverte contestant le recours de la CAF à son algorithme pour déceler les fraudes. Elles estiment que la méthode employée est arbitraire et défavorise surtout les plus vulnérables.
Des régularisations en faveur des membres de la CAF #
D’après ces associations, plus de 31% des régularisations provoquées par l’algorithme bénéficient aux membres de la CAF, tandis que seulement 6% correspondent à de réels cas de fraude. Ces chiffres mettent en lumière les failles dans le dispositif actuel de contrôle.
La nécessité d’une réforme pour une meilleure efficacité
Les signataires de cette lettre appellent donc le gouvernement à entreprendre une révision du mode de fonctionnement actuel de la CAF en matière de lutte contre la fraude sociale. Ils estiment qu’une telle démarche permettrait d’éviter les erreurs préjudiciables pour leurs bénéficiaires.
Des politiques également sceptiques #
Ce n’est pas la première fois que des voix s’élèvent contre l’emploi de cet algorithme. Plusieurs figures politiques avaient déjà exprimé leur réticence envers ce dispositif, jugeant qu’il outrepasse les droits des bénéficiaires des allocations familiales et crée souvent de fausses alertes.
Une surveillance accrue pour protéger les citoyens
Les organisations impliquées dans cette démarche souhaitent donc inciter le gouvernement à prendre en considération leurs recommandations pour garantir un meilleur respect des droits des usagers de la CAF. Ils proposent notamment un contrôle accru sur l’utilisation de telles méthodes algorithmiques par les institutions publiques.
CAF : le gouvernement face à un dilemme #
En réponse à ces préoccupations, le Premier Ministre Gabriel Attal a déclaré être conscient des limites du système actuel et a admis que des améliorations sont nécessaires. Toutefois, il reste convaincu de l’importance de la lutte contre la fraude sociale et appelle à trouver un équilibre entre efficacité et protection des droits.
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Une concertation avec les parties prenantes envisagée
Afin de répondre aux demandes des associations et des politiques, le gouvernement pourrait mettre en place une concertation.
Vers une CAF plus juste et efficace ? #
La lettre ouverte adressée au Premier Ministre témoigne des inquiétudes. Cette situation met en exergue l’importance de repenser les méthodes.
Ainsi, le gouvernement se trouve face à un défi majeur. La mise en place d’une concertation publique pourrait être un premier pas vers une solution consensuelle et équilibrée.